La deuxième rencontre...

Admin Messages : 31 Date d'inscription : 29/07/2018 Localisation : Hereditatem

Nokomis sortie à l'extérieur de l'auberge un petit sourire sur les lèvres, le jour était fascinant pour elle puisqu'elle ne vivait que de nuit normalement, les gens étaient si différent, la beauté de leur vie diurne était différente. Elle observa tout d'abord des échanges entre un commerçant et des gens, elle regarda une mère de famille un peu dépasser par la surveillance de ces enfants et tous les achats à faire, se faire avoir de quelques pièces sur le retour de ces courses. Elle ne dit rien cependant restant une simple observatrice, ne voulant pas non plus faire de vague inutile. La ville prenait peu à peu vie, une vie différente de celle qu'elle connaissait, elle aimait la découvrir.

Elle marcha dans la ville, tout était sublime lumineux, grâce à Solem qui était bien présent. Elle regarda le ciel et sourie à son oncle. Sentant la caresse de ces rayons sur sa peau. Elle continua sa marche jusqu'à un troubadour qui chantait et contait des légendes. Malheureusement aucune ne concernait les dieux du passé et encore moins la création de la ville.

Elle soupira un peu, mais toujours souriante continua son chemin vers la place centrale de la ville, là ou un obélisque de pierre se trouvait. L'obélisque avait été mis en place lors de la création même de cette ville.Il avait été mis là pour raconter l'histoire. Arrivant à la place centrale elle perdit son sourire. Sur cet obélisque, censé parler du panthéon des peintures avaient été faite du symbole de ce dieu unique. Elle serra les dents et cela lui demandant beaucoup de ce calmer.

Elle préféra tourner les talons et partir ailleurs. Elle en avait assez vu, elle ne pourrait plus se contenir. Elle regarda son oncle, et passa près de demander à son père d'apporter les ténèbres sur cette terre maudites, mais ce n'était pas le moment. Elle perdait patience encore, comment pouvait elle être autant sur ces sentiments alors que le panthéon avait besoin d'elle.

Elle marcha, regardant cette fois le sol, ne regardant plus les gens marchant dans la grande ville sans aucune place précise ou allez, partout ou elle allait, il y avait ce stupide symbole de dieu unique, partout ou son regard se posait, il y avait le mal.

Elle perdait encore patience, elle devait s'en allez avant de faire du trouble avant de mettre quelqu'un d'autre que elle en danger ou avant que son père ne doivent la rappeler car elle avait échouer à sa mission. Le soleil commençait a descendre, il était bientôt temps de retrouver Caedmon, comme elle pensait à lui et se rapprochait de l'auberge, elle le vit, avec sa co-équipière, cette femme qui ne lui inspirait pas confiance.

Elle s'arrêta net et la dévisagea un peu, comme pour mieux la cerner, étrangement, elle était dure a lire, comprendre, une drôle d'énergie semblait l'entourer, sans qu'elle ne sache quoi exactement. Il ne fallait pas qu'elle parte du mauvais pied avec elle, du moins pas encore.

-Je suis heureuse de vous rencontrer Caedmon, je me demandais s'il y avait des activités à faire, intéressante le soir... comme vous êtes pour le moment le seul ami que j'ai ici, je me suis dit que je pourrais vous demandez... sauf si, tout les deux vous êtes occupés ce soir...

Messages : 19 Date d'inscription : 11/08/2018 Localisation : Ynis Vitrin

Après un cauchemar où il se voyait tuer plein de gens avec sa coéquipière, Caedmon se réveilla en sursaut. Le jour était bien levé, mais il ne devait pas être encore midi, puisque la serveuse n’avait pas encore cogné à la porte pour le réveiller. Il passa beaucoup de temps à penser, sans pouvoir se rendormir.

Jusqu’ici, il avait douté de l’existence de la magie, mais il venait d’avoir la preuve qu’il en était autrement. Et les dieux, existaient-ils vraiment? Il espéra que oui, car le monde n’en serait que plus intrigant. Il prit son collier, et le symbole ancien qui était apparu la veille était toujours là, mais il ne ressentait rien d'extraordinaire à son toucher, contrairement au contact de Nokomis. Il se souvenait l’avoir vu quelque part, alors il jugea que cela devait faire partie de son héritage. Il irait demander à sa mère plus tard. Il finit par se lever, même s’il était en avance, et prit son déjeuner à l’auberge.

Il se demandait ce qu’il allait dire à sa coéquipière lorsqu’il la rejoindrait, plus tard. Il connaissait bien Andrea, et savait qu’elle était probablement déjà passée à autre chose, n’étant pas du genre à s’attarder sur le passé. Il décida qu’il valait mieux ne pas ramener le sujet, sans oublier qu’il avait quelque chose à lui cacher là-dessus.

Caedmon regarda une fois de plus son étrange amulette verte. Le symbole lui rappela quelque chose: il avait vu une gravure semblable quand il était enfant, dans la maison de ses parents… mais où? Il allait définitivement enquêter là-dessus.

-
Le reste de la journée se passa sans problème. Andrea était de meilleure humeur que la veille, et ils évitèrent de parler de l’incident de la veille. Ils s’entrainèrent un peu avant leur quart d’après-midi, et il lui sembla qu’Andrea avait de beaucoup amélioré son jeu d’épée et sa vigueur, dans les dernières semaines. Selon lui, elle n’aurait aucune difficulté à prouver sa valeur, lors de la prochaine sélection de la Garde Royale.

Leur petit quart d’après-midi se passa sans histoires, l’atmosphère étant beaucoup plus calme que la veille. Les marchands se levèrent tard, eux aussi, et commencèrent à enlever les décorations attrayantes et les brasiers qui éclairaient leurs échoppes la veille. En dehors des évènements spéciaux, la plupart des marchands fermaient boutique à la tombée du jour. La ville serait beaucoup plus calme cette nuit, sauf dans les tavernes, les bordels, et dans le quartier des spectacles, près de la haute ville.

—

L’heure du souper approchait lorsque Nokomis croisa Caedmon et Andrea dans la rue. Caedmon fut surpris, mais se ressaisit rapidement. Andrea examina la nouvelle venue de la tête au pied, puis lui rendit son regard, avec un certain froid. Caedmon répondit à Nokomis le premier.

— Ah, bonne rencontre, Nokomis! Je vous présente Andrea, ma coéquipière. Andrea, je te présente Nokomis, elle est nouvelle en ville, je l’ai rencontrée ce matin, à l’auberge.

Il n’expliqua pas plus la situation, espérant que les circonstances de leur rencontre échappent à Andrea. De toute façon, se dit-il, il passerait beaucoup de temps avec Nokomis, autant ne pas tenter de le cacher à Andrea. De plus, ce pourrait être une occasion de sonder sa coéquipière au sujet de la religion, qu’il ne connaissait que peu. Andrea fit un sourire quelque peu forcé, mais ne semblait pas hostile.

— Enchantée de te rencontrer, Nokomis. J’espère que tu n’as pas été importuné lors de la fête d’hier. Nous travaillons fort pour garder l’ordre dans les rues, mais certains individus ne respectent rien.

Voyant le tournant de la conversation, Caedmon préféra changer de sujet.

— Parlant du festival, il se trouve que nous n’avons pas pu en profiter à cause de notre travail, alors pourquoi ne pas nous rattraper ce soir, puisque nous ne travaillons pas demain? Nous pourrions aller tous les trois au quartier des spectacles. La première tournée est pour moi!

Andrea roula des yeux, puis soupira.

— Tu es incorrigible… mais je dois admettre que ça ferait changement de la routine. Très bien, mais d’abord nous devons nous rapporter avant de finir notre quart, et je vais me changer avant de venir.

Le sourire de Caedmon en disait long sur sa fierté d’avoir réussi à convaincre sa collègue. Il fit un clin d’œil à Nokomis.

— Qu’en dis-tu, Nokomis? Si tu n’as pas de tenue de soirée, ma mère pourra surement te prêter quelque chose, à moins que tu veuilles en acheter une avant ce soir.

Admin Messages : 31 Date d'inscription : 29/07/2018 Localisation : Hereditatem

Lorsque Caedmon l'a questionna sur sa tenue qu'elle allait porter le soir venu, elle ne comprit pas immédiatement l'allusion, se regardant un peu. Puis elle comprit, elle portait en tout temps une armure de cuir et de métal, son arc et ces flèches. Il était sur que son amie et même lui devait trouver cela étrange. Elle n'y avait tout simplement pas pensée avec tout ce qui était arriver. Elle pouvait très bien payer des vêtements, mais elle était curieuse de rencontrer d'autre gens. Emprunter des vêtements à la mère de cet homme était donc un excellent moyen de faire des connaissances.

- J'accepte volontiers votre offre d'emprunt de vêtements et je vous promet de me mettre à la recherche de quelques chose de plus confortable sous peu, même si j'adore cette armure qui me viens de mon père... enfin pas comme s'il l'avait porter mais nous nous comprenons n'est-ce pas?

Elle rie un peu et regarda les deux personnes devant elle avec plein de lumière dans les yeux. Elle tournoya un peu autour des deux avant de les pousser un peu à marcher. Elle avait besoin de sortir de cet endroit rapidement, elle en avait assez de voir des symbole du dieu unique un peu partout. Elle espérait qu'elle verrait autre choses ou que son esprit serait occupé ailleurs lorsqu'ils seraient dans le quartier des spectacles et des arts.

-Vous savez, j'adore les quartiers des arts et spectacles pour le fait que nous y trouvons toujours de véritable gardien quand ont sait bien écouté. Les légendes du passé, chanté, conté ou encore joué ont toujours tant à nous révéler et nous apprendre, n'est-ce pas dame chevalier?

Elle regarda la collègue de son amie Caedmon, aucune malice dans les yeux ni le visage, elle ne faisait que faire de la conversation et elle savait fort bien qu'elle ne pouvait rien répliquer de mal à cela, puis qu'il n'y avait aucun mal dans ce qu'elle disait, si ce n'était que les légendes étaient importantes.

-Vous savez, de là ou je viens, nous adorons regarder le monde et suivre les histoires aux travers les ombres de la vie. Parlant de cela, peut être trouverons nous quelqu'un qui connaît des légendes des nuits ancestrales...Vous savez... il est dit que les légendes partes tous de vérité.

Elle sourie et s'éloigna un peu de la jeune femme, craignant que celle-ci n'essaie de s'en prendre physiquement à elle comme elle venait d'allez plus loin dans ces propos. Mais il était important qu'elle comprenne un peu mieux comment fonctionnait cette personne afin d'être mieux préparer contre elle si le besoin se présentait.

-Me permettez vous... Caedmon de vous accompagner et de vous attendre à l'extérieur? Je ne connais pas votre demeure, je ne saurais encore me diriger dans cet endroit avec exactitude, beaucoup de choses ont changer... je suis allez voir la place centrale... j'ai été déç... étonner de voir que celle-ci n'était plus comme avant, comme... comme on en avait parler chez moi je veux dire.

Elle se retourna et regarda vers l'avant cette fois, ne voulant pas répondre d'avantage sur ce qu'elle venait de dire et ne voulant pas voir les expressions de ces deux compagnons de route sur ce qu'elle venait de dire. Mais en faisant cela, son regard se retrouva à nouveau confronté à de nombreuses bannières de l'unique, ce voleur de fête.

Messages : 19 Date d'inscription : 11/08/2018 Localisation : Ynis Vitrin

Andrea prit le temps de bien observer Nokomis. Si elle semblait sérieuse et dure jusqu’ici, elle s’adoucit un peu et esquissa un sourire, compatissante envers Nokomis.

-Je reconnais bien là le présent d’un père pour sa fille. Cet arc vient de lui aussi, n’est-ce pas? Tu dois compter beaucoup pour lui.

Caedmon sourit, content de voir l’excitation de Nokomis et l’adoucissement d’Andrea. Il avait bien besoin de se changer les idées, après les événements de la veille. Ils écoutèrent les propos de Nokomis sur les légendes. Caedmon répondit le premier.

-Je suis bien d’accord, les légendes sont l’âme d’un peuple.

Andrea, elle, répondit sur un ton hautain, croisant les bras.

-Les légendes sont peut-être de bonnes histoires, mais elles sont faites pour divertir avant tout. Si certaines d’entre elles ne sont pas inventées de toutes pièces, les années et les bardes les auront modifiés et exagérés à un tel point qu’il n’y a que peu de chance d’y déceler quoi que ce soit d’utile. Il est de loin préférable de se fier aux textes de scribes et de nobles étudiant les sciences. C’est d’ailleurs ce que fait l’église, et c’est pourquoi notre religion à une vision plus précise et plus juste que celle des anciens cultes qui tentaient vainement d’expliquer ce qu’ils ne comprenaient pas.

-Peut-être, mais les scribes et les nobles ne sont qu’une partie d’un peuple. Qui plus est, ils passent trop de temps à étudier à la lueur d’une chandelle plutôt que de faire l’expérience du monde qui les entoure.

Andrea roula des yeux et lui fit un sourire narquois, pas convaincue.

-Nous sommes en mesure de faire cette expérience nous même, guidés par les sciences connues. C’est mieux que de tout bêtement accepter les contes et légendes comme véridiques.

-Il ne s’agit pas de savoir s’ils sont véridiques, mais avec intuition, on peut en apprendre beaucoup sur la vie des anciens, ainsi que sur des connaissances acquises par expérience, au gré des générations… Par exemple… euh…

Bien sûr, rien ne venait à Caedmon, et Andrea le regardait d’un air sceptique et hautain.

-Tu perds ton temps avec ça, selon moi. Je te suggère de te concentrer sur le présent, et sur le futur, si tu veux avancer dans la vie. Je te donnerais des ouvrages à lire, tu comprendras mieux les forces qui régissent ce monde, et d’où elles proviennent. C’est le fondement de notre religion, je te rappelle.

-Mouais, dit simplement Caedmon. Il ne désirait pas pousser plus loin cette discussion pour l’instant, pour ne pas risquer de ruiner la soirée qui s’annonçait plaisante.

Ils n’eurent aucun problème à ce que Nokomis les suive jusqu’au poste de garde, cela lui donnerait une chance de mieux se situer dans la ville. Ils continuèrent leur marche dans les rues pavées sans être dérangés par les passants. Après un court silence, seul Caedmon répondit à Nokomis.

-J’aimerais bien savoir comment la ville était, avant… Je veux dire, puisque personne de ton peuple n’est venu jusqu’ici depuis longtemps, comment s’en souviennent-ils?

Admin Messages : 31 Date d'inscription : 29/07/2018 Localisation : Hereditatem

Les yeux de Nokomis prirent beaucoup d'éclat lorsqu'il lui demanda de parler de la ville des temps anciens. Ce n'était pas comme la petite ''querelle'' qu'il venait d'avoir sur la véracité des contes et légendes, cela devenait intéressant pour elle, bien plus. Leur joute verbale était nulle à ses yeux car elle accordait raison au deux. Les légende et les contes étaient vrais, mais il était aussi vrai qu'avec les années, ceux-ci avaient changer. Tout comme cette ville d'ailleurs.

- Avant de te parler de cette ville dans les temps anciens que je connais, je vais répondre à ton amie. Oui cet arc me viens de mon père, il me permet de m'assurer de ne jamais oublié de la où je viens et là ou je vais. Lorsqu'il sera temps, ce sera lui aussi qui m'indiquera mon départ.

Elle sourie un peu et regarda autour d'elle, pour se remémorer son passé, se remémorer toute ces fois où elle était venu dans la première ville. Savait-il seulement la raison de cette ville? Et puis, cette femme, cette Andrea, accepterait-elle seulement la vérité? Où verrait-elle là un sacrilège. Il n'était peut être pas sage de conter le début d'Ynis Vitrin. Mais en même temps, elle n'allait croire qu'à une stupide histoire sans doute et lui de même, il n'en tenait qu'à lui ensuite d'y voir la vérité ou non.

Elle marcha avec eux, regardant les maisons qui avaient changer qui avaient développer, les rues qui étaient devenue de vrai route, les mur de bois qui avait été remplacé par des murs de pierres. Tout avait changer, et c'était normale, elle l'avait vu de là haut, mais ce qui était dommage était d'avoir effacer les traces du passé.

-Vous savez, le changement est normale et même bénéfique, c'est ce qu'il faut. Autrefois Ynis Vitrin n'était qu'un village. Mais un village important, lourd en histoire. J'ai l'impression que celle-ci à malheureusement disparu au profit de votre dieu unique. Je suis un peu surprise par cela. Si une ville pour moi, n'aurait pas dû effacé son passé s'est bien la votre. ... Laissez moi vous parlez de ce qui est...

'' Dans les temps où le monde n'était qu'un début, alors même que le Panthéon s'affairaient à donner un sens à toute ces fils reliant le destin de tous et chacun. Un rassemblement des premiers hommes vinrent à se faire. De chaque dieu, un élu, de chaque dieu, un gardien, tous réunis en un lieu, un lieu saint.

De ce rassemblement naquis une nation, la nation première qui se devait de diriger le monde dans la multitude de voix qui s'offraient à eux. De cette nation de ce lieu, naquis Ynis Vitrin. Petit village, simple mais travailleur voulant devenir la capitale de ce monde, le phare de cette vie afin d'aider les peuples à mieux comprendre de là où il venait et de là où il irait.''

Elle rie un peu voyant le visage d'Andréa, elle avait encore beaucoup à dire sur le sujet, mais valait mieux qu'elle cesse immédiatement et qu'elle ne parle que de l'aspect physique des lieux. Elle serra le symbole de son père, le symbole de Lunam et sourie avant de poursuivre.

- Cette capitale était surtout concentrer autour du port, en fait l'extérieur de ces immenses murales que vous avez maintenant. La place centrale était toutefois encore la même qu'à ce jour, mais n'arborait pas le signe de votre dieu unique. L'histoire d'Ynis Vitrin, votre rôle y était gravé afin que jamais... cela ne soit oubliés...mais c'était il me semble en d'autre temps. Je présume que je dis un sacrilège aussi car je dois parler d'un objet sacré de votre dieu n'est-ce pas? Il vaux peut être mieux que pour le moment je cesse de parler, une ''étrangère'' disant cela ne doit pas être bien vu n'est-ce pas?? Pardon d'avoir bafoué vos connaissances.

Messages : 21 Date d'inscription : 15/09/2018 Localisation : Ynis Vitrin

Andrea répondit presque distraitement à Nokomis au sujet de son arc.

-Oui, il est important de connaître notre appartenance, et ce que ça implique…

Elle resta pensive, sans en dire plus. Les talons de leurs bottes claquaient sur les pavés alors qu’ils remontaient les rues vers le poste de garde. Après que Nokomis ait raconter l’histoire de la ville, Andrea fut la première à répondre, et pour l’instant son ton était respectueux.

-Vous semblez en connaître plus sur le passé de cette ville que la majeure partie de ses citoyens. Votre peuple doit être plus érudit que le nôtre, à moins que vous soyez, vous aussi, une noble?

Elle continua, et son ton prenait maintenant plus l’allure d’un avertissement, sans toutefois contenir de menace ouverte.

-C’est bien le genre de mythes auxquels les gens croyaient dans les anciens temps, et je ne serais pas surprise qu’il y ait quelques symboles anciens sur l’obélisque au centre de la place, car c’est le devoir de l’église d’enrayer les traces de tout ce qui pourrait subsister de ces temps moins… évolués. L’église aura vite fait de tenter de remédier à l’ignorance des païens, lorsqu’ils en rencontrent. Cependant, l’église ne souffre pas d’être remise en question, et certainement pas par des étrangers!

Caedmon mit sa main sur l’épaule d’Andrea, et elle se calma un peu, mais elle continua, réduite à un chuchotement, avec un ton de réprimande et de secret.

-Je sais que ça peut être difficile d’y croire; l’église ne rend pas son idéologie facile d’accès, sauf pour les nobles, et puis il y a bien des choses que le commun des mortels ignore, ici. Par exemple, peu de gens ici sauraient dire que votre arc possède des attributs magiques. Puisque vous me semblez intelligente et bien au courant, je n’aurai pas d’objection à ce que Caedmon vous montre certaines œuvres que je lui prêterai prochainement. La ville à besoin de gens de qualité, et je serais déçue si l’église venaient à vous trouver coupable d’hérésie.

Elle n’en dit pas plus pour l’instant, mais elle semblait moins hautaine envers Nokomis après cette discussion. Caedmon haussa les épaules, et lorsque la tension baissa un peu, il posa des questions mondaines à Nokomis sur le passé de la ville, mais plutôt sur les habitudes de vies des citoyens que sur la religion.

Ils finirent par arriver au poste, et le duo de sentinelle s’y aventura un instant, laissant Nokomis dehors. Ils en ressortirent rapidement, et Andrea pris le chemin de la haute ville, alors que Caedmon et Nokomis prirent le chemin de sa demeure. Ils longèrent la muraille de la haute ville. Les demeures de ce côté de la muraille n’étaient pas aussi impressionnantes que celles de la haute ville, mais elles étaient plus belles et plus grosse que dans le reste de la basse ville, indiquant que leurs propriétaires avaient soit un peu de notoriété, soit un peu de richesses. En chemin, Caedmon engagea la conversation.

-Compte tenu de la situation, je crois que votre rencontre, à Andrea et toi, ça s’est bien passé.

Cependant, il sentait que quelque chose avait changé chez sa coéquipière, et cela le préoccupait. Il relata ses inquiétudes à Nokomis.

-Je trouve tout cela un peu étrange. Il y a quelques semaines, je n’avais jamais entendu Ada parler de religion, puis tout d’un coup cela semble être devenu un sujet qui revient souvent. Puis, c’est vrai que les incidents impliquant des templiers semblent devenir de plus en plus nombreux. J’espère que les livres qu’elle veut me prêter pourra nous éclairer un peu…

Ils arrivèrent à la maison de Caedmon. Elle avait deux étages et était assez large, mais le terrain restait très modeste, bien qu’il soit bien entretenu. Ils entrèrent, et Caedmon présenta Nokomis à ses parents, prenant un air un peu plus digne qu’à l’habitude. La maison était faite de briques de pierres grise, bien taillées. Quelques tapisseries couvraient les murs ici et là, sans trop. Les meubles étaient bien faits, et confortables, sans décorations excessive. Les chandeliers et les portes torches étaient en fer forgé de bonne qualité. L’atmosphère était digne, mais chaleureux. Puis vinrent les parents de Caedmon.

-Mère, père, je vous présente Nokomis, une amie dignitaire d’un pays éloigné. Nokomis, je vous présente ma mère, Édith, maîtresse d’école, et mon père, Sigmund, maître forgeron à la retraite.

Édith était blonde, parfaitement coiffée, et ne faisait pas son âge, bien que les années lui eussent fait prendre un peu de poids. Sigmund avait les bras costauds, de gros doigts fort, et un sourire franc, mais les années lui avait arrondis surtout le ventre. Ses cheveux poivre et sel étaient attachés en queue de cheval. Ils étaient bien habillés, à la mode, sans excès. Ils lui firent les salutations d’usage, mais sa mère finit par s’emporter de joie.

-Oh, mon cher fils, moi qui croyais que ce serait avec ta belle coéquipière, mais je vois maintenant que nous a fait des cachotteries! Dis-moi que tu viens nous annoncer tes fiançailles!

Sigmund retint sa femme par les épaules pour la calmer, et pour l’empêcher de tomber à la renverse. Il lui coupa la parole avec un gros rire.

-Arrête, ma mie, tu va lui faire peur, comme à toutes les autres...!

Elle se débattit contre son vilain mari, tandis que Caedmon tentait de cacher sa gêne. Il avait oublié d’avertir Nokomis que cela risquait d’arriver, car il avait promis à sa mère de ne plus amener de fille à la maison, sauf si c’était pour la marier. Il toussota, et expliqua la raison de leur présence.

-Nokomis a beaucoup voyagé pour venir ici, et j’aimerais lui prêter une de vielles robes de mère, pour qu’elle soit… qu’elle puisse visiter la ville et le quartier des spectacles dans une tenue plus… à la mode.

Calmée, Édith restait tout de même un peu joyeuse, ne perdant pas espoir.

-D’accord, d’accord. Je m’en occupe. Je crois même que j’ai une robe qui irait bien avec tes yeux, ma chère.

Après un coup d’œil expert à Nokomis, Sigmund ne put s’empêcher d’ajouter son grain de sel.

-Honnêtement, ma mie, je ne crois pas que tes robes lui fassent.

Édith se retourna vers lui, un air d’abord interrogateur, puis elle fronça les sourcils.

-C’est vrai, regarde elle est plus grande que toi, ses épaules sont mieux définies... et le temps n’a pas été tout à fait clément avec ta silhouette, ma vieille.

Il l’embrassa rapidement et s’enfuit de la pièce en riant alors que sa femme lui lançait un coussin par la tête. Elle soupira, se demanda à voix basse ce qu’elle avait fait au ciel pour être entourée d’hommes si immatures.

-Venez, ma chère, je vais vous montrer les robes que j’ai. Je raffistolerait avec du fil et une aiguille s’il faut, je ne suis pas sur le point de laissé une dignitaire avec une robe qui ne lui fait pas. Caedmon, tu peux aller te changer, je t’appellerai quand elle sera prête.

-D’accord, mère. Je laisse Nokomis entre tes bons soins.

Faisait un clin d’œil à Nokomis, il s’éclipsa vers sa propre chambre, alors qu’Édith entrainait Nokomis vers le deuxième, là ou la chambre des maître et l’impressionnante garde-robe se trouvait.

Messages : 3 Date d'inscription : 09/10/2018

Rapidement le ciel. après être entré dans la demeure, c'était couvert avant que de délicate goute d'eau commencèrent à tomber des cieux. Le vent prenant de la force faisait frémir les branches des arbres dans un bruissement similaire au son des vague frappant la rive. Ce fut à ce moment qu'un martèlement rapide ce fut entendre à la porte. On aurait put croire au début qu'il s'agissait de branche qui frappait contre la demeure mais leur répétition permirent de comprendre qu'une personne prisent au dépourvu par ce changement brutale sembler désiré se mettre à l'abris.

Lorsqu'enfin la porte fut ouverte, ils purent voir un jeune hommes à la peau basané et aux yeux vert émeraude. Ces habits ainsi que sa chevelure avait été totalement trempé par l'averse qui s'intensifiait. L'homme baissa le regard quand ont vint lui ouvrir et par sa posture l'on pouvait y voir une gène énorme de déranger. Il tenait contre lui fortement un sac de cuire qui semblait être rempli et plutôt lourd par l'absence de musculature chez l'homme.

- Je... je... excusez moi de vous déranger... je ... je me suis... égaré en voulant me rendre à la bibliothèque... et ... l'averse m'as surpris... je... vous... serait t'il possible pour moi d'attendre... à l'abris... le temps que la pluie ce calme... j'ai de nombreux ouvrage dans mon sac et je ne voudrais pas que l'eau les endomages.

Quand il parla des ouvrages et de la crainte qu'il s'endommage, l'ont put percevoir une réel passion pour ceux-ci laissant comprendre qu'il devait être un intellectuel.

- Je ne suis pas... dangereux... pas le moindrement... je suis archiviste pour la sainte-église de l'unique. Je suis... simplement... plutôt... maladroit à ce qui a trait à m'orienter.

Il se mit à rire nerveusement. Plusieurs membres de la garde l'avait déjà vu et même il était devenu le sujet de moquerie en raison du nombre de fois que certains membres de celle-ci avait dut le guider jusqu'à sa destination et ce malgré qu'il se rendait toujours aux mêmes endroits. Ont le connaissait comme étant plutôt gêné mais aussi, car il se retrouvait souvent sur les lieux d'évenement important, comme des crimes et ce à ces dire car il s'était simplement perdu.

Admin Messages : 31 Date d'inscription : 29/07/2018 Localisation : Hereditatem

Alors que le cognement frénétique se fit entendre, les deux femmes étaient déjà parties pour choisir une robe. En effet, Édith n'avait que trop hâte de rencontrer la jeune fille que son fils avait enfin décidé à amener à la maison. Elle lui prit le bras pour la faire avancer un peu plus rapidement, la faisant entrer dans une pièce bien meublé, avec goût et modestie, tout en étant de qualité. Édith fit asseoir Nokomis et commença à lui poser pleins de questions tout en sortant de temps à autre des robes différentes pour voir si cela lui irait, mais sans succès.

- Alors ma chère d'où venez vous comme cela? Après tout vous avez fait un long voyage que mon fils nous a dit.?

-Oui madame, je viens de haut, de beaucoup plus haut que votre ville. De là où je viens, l'altitude n'est pas un problème...

Édith regarda un instant Nokomis comme pour tenter de savoir exactement de où elle pouvait provenir, l'altitude, plus haut, donc au nord sans doute et des neiges éternelles, pourtant ces habits ne laissait pas présager cela.

-Je ne comprends pas, pourtant vous n'avez pas les habits...humm oui c'est vrai, il a dit que vous aviez fait long voyage et il fait plus chaud ici que chez vous, bien sur.

Édith se mit à rire un peu se trouva ridicule et tenta de se calmer un peu, elle entendait son mari dans sa tête lui disant qu'elle devait se calmer ou elle la ferait fuir.

-Vous savez Nokomis, je suis très heureuse de voir que mon fils s'intéresse à autre chose que seulement à sa carrière... parfois je trouve qu'il passe à coté de... enfin qu'il, je suis sa mère, s'est normale que je m'inquiète. Mais enfin, voici une robe qui je crois pourra vous faire sans apporté de retouche. Elle est vieille, mais passe partout, elle était à ma mère.

Elle l'a posa par dessus Nokomis, les mensurations était un peu grande, mais cela allait lui allez tout de même. Surtout que ce n'était qu'un emprunt, et un emprunt signifiait que la jeune dame devrait venir lui rapporté donc elle l'a verrait une deuxième fois avec son fils, c'était prometteur.

Nokomis sourie en voyant la robe. La gentillesse de cette dame était rafraîchissante, elle prit la robe dans ces mains, alla derrière un paravent se changea et montra le résultat à la dame qui l'avait accueillit à bras ouvert. Édith sourie, heureuse de voir que cela lui allait et lui proposa de retourner allez attendre que Caedmon soit prêt.

Arrivant toute les deux en bas, elles virent cet homme qui attendaient dans le salon. Édith fût surprise et Nokomis elle le regarda et le jugea un peu, il était clairement de l'unique, ce symbole était partout, elle devait se retenir pour la famille qui l'acceuillait en ce moment.

-Nous pouvons vous aidez d'une quelconque façon?

Édith regarda l'homme devant elle, qu'elle ne connaissait pas. décidément cela faisait beaucoup de nouveau monde chez elle.

Messages : 19 Date d'inscription : 11/08/2018 Localisation : Ynis Vitrin

Surpris par la violence de la soudaine averse, Sigmund se hâta de fermer les volets vitrés du rez-de-chaussée.

C’est ainsi avec le printemps, se dit-il. On prend le beau temps quand il y en a…

Ses pensées philosophiques furent interrompues quand il finit par entendre les cognements sur la porte. Il ouvrit la porte au jeune homme, et lui dit d’entrer sans se demander à qui il avait à faire. Après coup, il ne le reconnut pas plus, et le laissa s’expliquer.

-Ah. Tu peux attendre ici que ça se calme. Ma femme pourra te dire le chemin de la bibliothèque.

Sans un mot de plus, Sigmund le laissa poireauter là jusqu’à ce que sa femme descende. En attendant, il se mit en quête de faire du feu dans le foyer, afin de chasser l’humidité et d’allumer quelques chandeliers.

Pendant ce temps, Caedmon était en train de s’habiller dans sa chambre lorsque la pluie se mit à tomber et que le vent se mit à hurler par la fenêtre.

-Merde... merde!

Il allait devoir choisir des vêtements plus chauds, à condition que la soirée ne tombe pas complètement à l’eau! Il ferma les volets de sa chambre et se changea à nouveau, choisissant du linge plus chaud. Il finit par choisir une chemise blanche avec un pourpoint de cuir brun aux boutons de bronze. Au passage, il remarqua son collier, et fouilla un peu sa chambre du regard. Il était certain d’avoir vu ce symbole dans la maison, mais où?

Peu importe, il finirait bien par trouver, ou s’en souvenir, du moins. Il se passa une cape brune autour de son cou, et descendit au rez-de-chaussée. Lorsqu’il arriva, sa mère était en train d’essayer de donner des directions à un jeune homme à la peau basanée. Il s’adressa à sa mère.

-C'est bien notre chance, je crains que la soirée ne soit pas aussi enrichissante que nous l'espérions... Tiens, vous attendiez un invité pour souper?

Sa mère lui expliqua la situation, et reprit ses directives. Elles étaient très précises, mais elles dépendaient largement de connaître plusieurs points de repère, de noms de rues et de magasins.

-Ah oui, je crois vous avoir déjà rencontrer. Mère, je crois qu’il serait plus simple de l’accompagner. Je pourrais m’en charger, si cette maudite pluie veut bien passer.

Édith fit des coups d’œil insistants à Caedmon, lui indiquant Nokomis. Lorsqu’il comprit, Caedmon regarda Nokomis et fut surpris de la voir si élégante pour la première fois. Il chercha un peu ses mots, ne voulant pas trop donner d’espoir à ses parents, ni non plus faire comme si elle le laissait de marbre.

-Nokomis, tu es tout à fait resplendissante! Dommage qu’il faille nous couvrir pour sortir, ce soir. Heureusement, la bibliothèque n'est pas loin du quartier des spectacles, alors ce ne sera qu'un petit détour.

Il lui fit un sourire sincère, espérant ne pas l’avoir mise mal à l’aise. Voyant qu’ils seraient mieux d’attendre que la force de la tempête diminue avant de partir, il entreprit la conversation avec Iks.

-Alors, puisqu’il semble que nous soyons ici pour un bout de temps, autant se présenter. Je m’appelle Caedmon Allingwyrd, et voici mon amie Nokomis, ma mère Édith et mon père Sigmund. Je suis une sentinelle de la ville. Et vous êtes?

______

Après les introductions, Sigmund offrit à tout le monde de s’asseoir à table, non loin du feu.

-Alors, mon père dit que vous êtes archiviste de l’Unique? Est-ce que vos livres sont intéressants? Je n’ai pas encore eu la chance de les consulter, bien que ma collègue soit bien éduquée sur le sujet.

______

Après avoir attendu un certain temps, ils virent que la pluie ne cesserait probablement pas de tomber de sitôt. Pour se réchauffer avant de sortir, Caedmon décida de descendre dans la cave pour chercher une bouteille de spiritueux. Il prit un petit chandelier, et y descendit d’un pas assuré. Il se pencha sous l’escalier, là où un petit porte-bouteille cachait les précieuses bouteilles.

Il fut tenté par une bouteille au liquide ambré qu’il n’avait jamais essayée, dans le fond, proche du sol, et il se pencha pour la ramasser. C’est là qu’il remarqua un reflet inhabituel, et un détail qui avait échappé à sa mémoire jusqu’ici. Les murs de la cave étaient tous faits de pierres rudement taillées; tous sauf une. Sous l’escalier, parfaitement au centre du mur, il y avait une unique brique rectangulaire de granite rouge, taillée à la perfection, et polie jusqu’à refléter la lumière de sa chandelle. Au centre de celle-ci, un symbole gravé, à peine gros comme une piécette. C’était le symbole de son collier, l’arbre aux branches et racines emmêlées en cercle.

Il se rappela ne l’avoir vu que dans son enfance, lorsqu’il s’était aventuré dans la cave sans permission. Un adulte devait se pencher avec une source de lumière pour le voir, et donc personne ne s’en souvenait longtemps.

Presque irrésistiblement, Caedmon approcha son médaillon de la brique. Tout à coup, le symbole cristallin se mit à flotter, puis tira si fort que le collier se rompit, et que Caedmon tomba à la renverse. Le symbole entra parfaitement dans la gravure, et quelques notes se firent entendre avec un son de clochette de cristal, audible pour les gens sensibles aux choses divines. Puis, le symbole se mit à luire, éclairant facilement la cave d’une lumière verte et or éclipsant la lumière de la bougie.

Alors que Caedmon se redressait, la maison se mit à trembler légèrement, et un frottement rocheux se fit entendre jusqu’en haut. Des rangées de pierre se mirent à descendre une à une dans le plancher, de sorte que Caedmon se tenait à présent debout dans un escalier. Devant lui, un tunnel creusé à même la roche s’enfonçait dans l’obscurité. Son esprit fila à vive allure. Un tunnel si ancien n’avait pu qu’être construit par ses ancêtres, et tout indiquait que les légendes à leurs sujets pouvaient être réelles. Or, ouvrir un tombeau ou une cache contenant possiblement des artéfacts d’une autre religion n’était pas la meilleure chose à faire lorsqu’un membre du clergé de l’Unique était chez soi. Déjà, il entendait son père l’appeler du rez-de-chaussée avec un ton inquiet.

Caedmon tenta de retirer son symbole de la brique de granite pour refermer le tunnel, mais aussitôt qu’il mit la main dessus, la lueur s’éteint et le médaillon disparut, ne laissant qu'une brique polie sans aucune bosse ou gravure dessus. Dans la noirceur soudaine, il remarqua une faible lueur au bout du tunnel, et se demanda s’il devait l’explorer, ou remonter immédiatement et ne faire semblant de rien.

Messages : 3 Date d'inscription : 09/10/2018

Iks écouta les directive de Sigmund en silence ne le regardant jamais dans les yeux comme par soumission. Le jeune homme semblait très peux sure de lui et les poches sous ses yeux laisser comprendre qu'il devait dormir que très peu. Il se permit tout de même d'incliner légèrement la tête en direction de son bienfaiteur avant de rajouter.

-Sa... Sachez que.... Je... je suis reconnaissant... de votre hospitalité

Puis soudainement il tourna la tête pour regarder en direction des marches, comme alerte, sans savoir lui même pourquoi. Aucun son ne venait pour le moment du deuxième étage, mais il ne pouvait détacher son regard des marches comme si on lui retenait la tête dans cette direction. Il n'entendait plus rien, semblait tout simplement dans la lune aux yeux de Sigmund mais en fait seul des murmures envahissant et difficile à suivre raisonnait dans sa tête. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait et à chaque fois cela était précurseur à la rencontre d'une personne qui chamboulerait beaucoup de chose. L'unique semblait l'avoir béni d'un don qu'il ne comprenait que peu et qu'il ne contrôlait pas du tout.

Ce ne fût qu'après quelque minute qu'Edith et Nokomis n'entamèrent leur descente. Elle put sentir alors cette présence, plutôt faible mais reconnaissable d'un être divin. Celle-ci était si faible qu'on aurait put croire que l'on tentait de cacher sa présence. Les yeux vert pâle de Iks se rivèrent alors sur elle en silence et son regard devint vide comme s'il n'était plus qu'un pantin. Une voix familière quoi que si ancienne qu'elle ne pouvait pas mettre son doigt dessus retentit alors dans l'esprit de Nokomis

***La nuit veille et veillera toujours sur le sommeil des hommes. Cependant, sous son écrasante présence, les veilleurs ne sont plus et les créatures d'un autre temps perceront le voile de la nuit de nouveau et les hommes ne seront plus en sécurité. Le sacrifice ultime permettra au veilleur de renaître, mais le monde sera déjà différent. ***

La voix se tût quelques secondes avant que Iks ne secoue un peu la tête comme reprenant ses esprits avant de baisser abruptement le regard face aux deux dames.

- Par... pardon de mon... intrusion... je me nomme Iks, j'ai l'honneur de faire partie de l'ordre des archivistes de l'unique. J'ai... malencontreusement... perdu mon chemin... ce qui est... plutôt... ha... habituel chez moi. Mer... merci de m'offrir un répit à ce torrent.

La voix du jeune homme était très différente de celle qu'elle avait entendu dans sa tête. Cette voix qui raisonnait en elle sans savoir pourquoi. Quand elle entendis son nom, Iks, elle put être surpris et faire certains lien, mais à la fois cela était impossible, nulle n'avait revu Shamta depuis le grand voile qui avait bouleversé ce monde et ayant été causé par son fils. Le traître céleste aurait dut, selon la décision du conseil être détruit, alors comment ce monstres pouvait-il être sur terre. Il n'avait certes put la même apparence, mais plus les liens ce faisait, plus Nokomis put reconnaitre la voix qu'elle avait entendu.

- Je ... tentais de me rendre à la bibliothèque... mais je conçois que je ne suis même pas dans le bon quartier.

Iks se mit a rire nerveusement gardant le regard baissé. Cet être était si différent de la "voix" de Shamta qui à l'inverse regarder tous comme un simple pion jouant son rôle dans le destin du monde. Destin qu'il avait par la suite lui même brisé et offert aux hommes la possibilité de devenir le maître du leur.

Lorsque Caedmon descendit son regard se releva et le reconnaissant il baissa encore plus la tête maudissant sa malchance de l'avoir conduit dans la demeure d'un comparse. Mais pourquoi fallait-il que le destin s'acharne sur lui. Encore une fois, tous ne ferons que parler du fait qu'il avait encore réussi à ce perdre en suivant le même trajet qu'il se devait d'emprunter tout les jours.

- Allingwyrd, je... pardonnez moi de mon intrusion... j'ai eu encore le malheur de me perdre. Nous n'avons pas eu encore la chance de nous parler, mais votre réputation... vous précède. J'espère que je n'interromps rien... entre vous et votre amie...

Puis il devint encore géné avant de baisser la tête encore plus. Ils avait oublier les protocoles et les bonne manière.

- Je suis Iks, Archiviste de la croix d'or au service de l'unique.

Les archivistes de la croix d'or était juste en dessous du grand archiviste et avait accès à tous les documents des temps anciens... ou presque. Ce titre était important et bon nombre de ces intellectuel était habituellement plus hautain et usait de leur position pour écraser les autres. De plus, comme la rumeur le disait, il était de loin le plus jeune archiviste de la croix d'or, ces pairs étant âgé en moyenne de 50 ans en montant.

- Les archives sont les fondations de notre religion alors chacun de ces ouvrages regorge d'information d'intérêt. Certes bon nombre sont sous silence car ayant été écrit par des paiens tentant de corrompre l'âme des bons croyants. Mais, ils nous apprennent tout de même sur le mode de penser et la culture de ceux-ci afin de nous aider à leur apporter la vrai paroles.

Il parlait avec enthousiasme, non pas comme un fanatique de la religion mais bien comme un féru d'histoire démontrant une réelle passion pour le passé.

Le jeune homme resta ensuite en silence le regard baissé et voyant Caedmon se diriger vers le sous-sol il put entendre une voix grave, monotone et blasé directement dans sa tête.

***Un embranchement important s'ouvre à toi. En descendant, tu propulsera le monde dans un ère de doute et de révolte afin de prendre en mains leur vie. En restant ici, "l'utopie" aura lieu, un monde de paix et d'ordre, mais où tous danseront dans sa mains. Je t'offre le choix, ce même choix que j'ai eu... et qui a propulser notre monde sur cet voie. Réfléchis car une fois arriver au bout du tunnel, il ne sera plus possible de revenir en arrière. Cependant, sache mortel, que tu n'est que l'élément déclencheur. Si tu décide de propulser le monde vers leur liberté bon nombre de mortel ensuite altéreront le cours du temps, et personne... ni l'unique, ni le panthéon... ne pourra freiner la chute des dominos et leur répercussion futur. Je n'aurais surement plus la chance de te parler ainsi mortel, mais je crois qu'il est important que comme moi... tu sois au courant des répercussions du geste avenir.***

La voix s'estompa peu à peu. Nokomis n'avait rien entendu du message mais avait put sentir la magie divine qui planait autour de Caedmon durant cette discutions

Admin Messages : 31 Date d'inscription : 29/07/2018 Localisation : Hereditatem

Nokomis avait un sourire sur les lèvres, elle s'amusait bien, la famille de Caedmon était généreuse simple et agréable. Elle aimait bien la compagnie de sa mère, elle était vraie, emplit d'amour envers son fils. Son authenticité faisait du bien, elle redonnait foi en les humains. Elle était le contraire d'Andréa et d'ailleurs, elle ne comprenait pas pourquoi cette femme qui semblait si douce, voulait que son fils soit avec cette intense femme qu'était Andréa, sans doute n'était-ce que parce qu'elle avait hâte d'avoir des petits enfants à gâter.

Nokomis tourna son regard sur l'homme dans la pièce qui se disait perdu. Le regard de l'homme devint vide et elle entendit un message dans sa tête.

***La nuit veille et veillera toujours sur le sommeil des hommes. Cependant, sous son écrasante présence, les veilleurs ne sont plus et les créatures d'un autre temps perceront le voile de la nuit de nouveau et les hommes ne seront plus en sécurité. Le sacrifice ultime permettra au veilleur de renaître, mais le monde sera déjà différent. ***

Elle était déjà au courrant de cela, elle savait tout cela, mais pourquoi cet homme lui rappelait cela, et cette voix....

La lumière se fit dans l'esprit de la jeune femme. Mais comment était-ce possible, comment pouvait-il être là, être devant elle, comment ce faisait-il qu'il ait survécu, il devrait être mort. Elle serra son arc avec une force qui n'avait rien de naturel, mais celui-ci ne brisa pas, étant créer pour elle, étant une extension d'elle.

Elle sentait la colère l'envahir, ses yeux devinrent noir de haine envers ''l'homme'' devant elle, elle aurait voulu le tuer sur place, mais même son arc ne pourrait rien contre lui ce n'était pas une arme pour tuer un dieu et de faire une tel erreur devant la famille de Caedmon serait impardonnable. Elle tenta de se calmer, mais sans grand succès, son arc se mis à briller et tout s'arrêta lorsqu'elle sentie la secousse et sentie l'énergie divine emplir la pièce, bien plus que ce qui aurait dû.

Nokomis jetta un regard sur les marches, un autre sur l'homme devant elle, sur le traitre et immédiatement, sans même y songer elle se rua dans les marches pour prévenir Caedmon, laissant dans le haut des marches, les parents de son ami, hébété par ce qu'il venait de voir, peu sur de comment il devait réagir.

-Caedmon, attention, il y a un traitre en haut... je sais, je sais il est de l'unique, j'ai vu, j'ai compris, mais ne te laisse pas avoir... c'est pas une bonne chose, je n'aime pas ce qui se passe, fait attention...

Elle regarda l'escalier et la lumière. Elle regarda ensuite vers le haut des marches. Plus rien ne serait pareille, tout était en train de changer, et cet homme, ce Caedmon, elle devrait le protéger. À partir de maintenant, elle le protégerait et elle trouverait des porteurs d'étoiles, de nouveau veilleur à la nuit pour que celle-ci se stabilise.

Messages : 19 Date d'inscription : 11/08/2018 Localisation : Ynis Vitrin

Lors de la discussion en haut, avant de descendre, Caedmon informa Iks de leurs plans pour la soirée, et qu’il pourrait se joindre à eux pour se rendre jusqu’à la bibliothèque, lorsque la pluie cesserait. Il lui dit aussi qu’il trouvait dommage que des livres soient sous silence, car selon lui cela créerait une division entre ce peuple et son passé, ainsi qu’avec les peuples voisins qui n’avaient pas adopté l’Unique.
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Lorsqu’il entendit la voix grave en descendant, Caedmon fit un saut, et eut envie de répondre « Qui êtes-vous? », mais alors que la voix lui parlait, son chandelier ne révéla aucun individu caché dans la cave, et la voix restait égale, peu importe, dans quelle direction il tournait la tête. Il se dit que sa vie commençait à devenir très étrange.

Il ne comprit pas tout ce que la voix lui dit, mais il se dit qu’elle faisait surement référence à l’Unique, lorsqu’il s’agissait d’un monde d’ordre et de paix dirigé par une seule main. Un tel paradis pourrait-il vraiment exister? Et si oui, quel en serait le coût? Et en quoi son choix d’alcool pouvait-il bien propulser le monde où que ce soit? C’était exactement le genre de question compliquée qu’il aimait remettre à plus tard, après l’avoir regardé sous plusieurs angles. Pour l’instant, il voulait profiter de la soirée, et il décida qu’il aurait besoin d’un alcool plus fort pour oublier tous ces désagréments. Une bouteille attira son regard, sous l’escalier…

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Lorsque l’arc de Nokomis brilla, Édith était partie chercher des verres, et donc elle ne le remarqua pas. Sigmund, lui, vit la lumière, et s’en étonna. Il avait déjà eu affaire à des armes et armures magiques, mais jamais si spécial. Soudain, le sol trembla et un grincement se fit entendre, et Nokomis se leva la première pour descendre. Sigmund s’arrêta sur le bord des marches et cria pour demander à Caedmon ce qui se passait.

Sans nouvelles, Sigmund décida de descendre à son tour. Édith revint de la cuisine et s’excusa à Iks pour le contretemps fâcheux. Elle lui offrit un bol de fruits et légumes, alors qu’elle préparait le souper.

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En bas, Nokomis révélait ses suspicions à Caedmon.

-Un traitre? Qu’est-ce que tu veux dire? Il est plutôt chétif, et il n’a pas l’air très dangereux. Je comprends que cela pourrait être risqué, mais je n’arrive pas à fermer le tunnel, et mon collier s’est fondu dans la brique…

Il se tut lorsque son père se joignit à eux, bouche bée devant l’immense trou dans son mur de cave. Une envie pressante poussait Caedmon à visiter le tunnel, comme si le temps était compté. Haussant les épaules vers Nokomis, il descendit les marches et avança vers la lumière, avec une chandelle.

Le tunnel était lisse et poli, et pas une seule infiltration d’eau n’était visible sur les parois réfléchissantes. Lorsqu’ils arrivèrent à la fin du tunnel, ils ne trouvèrent pas de richesses, pas d’artefacts, pas de livre, ni d’armes ou armure légendaires ayant appartenus à de braves guerriers. Il s’agissait d’une pièce ronde, dont les murs étaient tapis de larges racines enchevêtrées. Contrairement au reste du tunnel, il avait une odeur de terre et d’humidité ici. La source de la lumière vert-or était une sorte de plante en plein centre de la pièce, et elle ressemblait à une fleur fermée atteignant presque le plafond. La lumière or et vert pulsait comme avec un battement de cœur très, très lent. Comme mit en transe par ce battement régulier, Caedmon avança et toucha la plante, et cela l’épuisa aussitôt. Vidé de ses forces, il recula mollement, somnolent.

Le battement de lumière accéléra rapidement, puis cessa. Les pétales s’ouvrirent, et révélèrent une elfe de taille moyenne, au teint bronzé, aux yeux verts. Ses longs cheveux noirs étaient tressés en une unique natte, décorés de tissus, et descendant plus bas que sa taille. Elle portait une sorte de robe cérémoniale verte et blanche, décorée de symboles dorés. Elle s’éveilla tout d’un coup, en prenant une grande respiration, et sortie élégamment de son cocon. Ce qui restait de la plante tombait en poussière brillante avant de s’évaporer dans l’air.

Aussitôt, elle parla dans une langue étrange, pas tout à fait elfique, avec réjouissance. Puis, elle eut l’air surprise du nombre de gens présent, scrutant chacun d’eux avec incompréhension et frustration. Après avoir tenté de lui parler en commun, et voyant que personne ne la comprenait, elle parla dans la langue commune, hésitante.

-Ce n’était pas ce qui était prévu. L’héritier de la cinquième génération devait être apporté ici dans sa jeunesse, mais vous m’apportez un adulte à la place… Et quelle est cette énergie étrangère que cette femme apporte en ce lieu béni?

Voyant la surprise et l’incompréhension générales, elle s’adressa à Sigmund avec empressement.

-Est-il de la cinquième génération, au moins?

Sigmund fouilla sa mémoire, gardant tout de même son calme dans cette situation très étrange.

-Euh… Mon grand-père est mort alors que mon père était jeune, alors il ne nous a transmis que quelques histoires… rien de précis.

L’elfe écarta les yeux de frayeur, puis baissa la tête et ferma les yeux. Elle joint ses mains, priant silencieusement pendant plusieurs minutes.

Admin Messages : 31 Date d'inscription : 29/07/2018 Localisation : Hereditatem

Le silence était de mise. Alors que cette créature immortel s'éveillait et entamait ces questions, il n'y avait rien d'autre à faire que de rester en silence et observer. Nokomis soupira silencieusement afin de se débarrasser de sa colère qui s'était accumulé. Ce n'était ni le lieu, ni le moment de perdre la tête. Elle n'était pas à l'image de son père sur ce point, elle n'était pas aussi calme et paisible que lui. Malheureusement étant sous terre, elle ne pouvait regarder le ciel et ainsi profité de sa douce lumière pour ce calmer complétement.

Elle écouta les dires de cette femme qui parlait, semblant paniquer presque, sur le fait qu'un enfant ne lui ait pas été présenter. Elle ne savait donc pas, elle ne comprenait pas tout les enjeux sur terre avec les dieux. Sinon, elle n'en serait pas là à ce poser ces questions. Nokomis regarda Caedmon, suivit du père de celui-ci complétement hébété. Caedmon était épuiser et ne saurait rester éveiller longtemps, leur soirée était à l'eau, mais quelque chose de bien plus important ce passait.

-Je peux parler dans ta langue si tu préfère, aucune langue n'a de secret pour moi, mais pour le bien des autres présent, parlons dans cette langue plus ''commune''. Vous semblez avoir dormis loin de tout un peu trop longtemps pour réaliser que le monde en haut à bien changer. Les religions sont devenus aux yeux des gens de l'hérésie, puisque selon eux, seul un dieu ''unique'' est à l'oeuvre du monde. Ce Blasphème entraine en ce moment de lourde conséquences sur le monde, les gens ont oubliés, les hommes ont perdu leur libre arbitre au profit d'un seul dieu.

Elle regarda Caedmon ainsi que son père secoua un peu la tête, elle venait de beaucoup parler, mais c'était important, cette créature devait savoir, cette forme d'énergie ancienne devant elle, était importante, elle savait que quelque chose de grand s'en venait. Sans savoir quoi exactement, ce n'était pas son domaine, elle n'était pas dans ce qu'elle connaissait.

- Caedmon est un humain, un homme de je ne sais quel génération en lien avec e que vous deviez faire, mais attention, les dieux n'ont plus leur place et devront la retrouvé... s'il est sencé être un élu ou quoi que ce soit, prenez garde, je protège cet homme et la nuit saura vous faire regretter votre choix de lui faire du mal ou de le mettre en danger, alors prudence.

Elle se retourna un peu regardant Caedmon voir, s'il tenait le coup, la fatigue le gagnant rapidement. Il devait en fait être l'élu, car sinon, sans doute la créature ne se serait jamais réveiller. c'était dommage, elle l'aurait bien vu devenir un porteur d'étoile, lui qui vivait déjà dans la nuit et non le jour. Elle regarda à nouveau, elle qui venait de se réveiller d'un long sommeil,avant de lui parler directement.

-Présente toi sans détour, explique ta mission sur cette terre afin que j'évalue le danger de ta présence ou non, afin que j'évalue si toi et moi seront amies ou ... non

Messages : 19 Date d'inscription : 11/08/2018 Localisation : Ynis Vitrin

Les prières silencieuses de l’elfe la calmèrent, mais elle affichait tout de même, sur son visage sans défaut, un air légèrement peiné. Elle écouta attentivement Nokomis, mais ne se montra pas surprise. Elle choisit quand même de parler en commun, plus confiante envers les personnes présentes.

-Je vois, c’est donc que la guerre sainte nous aura bel et bien mené à notre perte, comme l’on nous avait prévenus…

Elle regarda le sol et secoua la tête péniblement, chuchotant en elfique : La confiance n’y était pas, et trop d’entre nous ne servaient que leurs intérêts…Lorsque Nokomis informa l’elfe sur Caedmon et la mit en garde, l’elfe la regardant droit dans les yeux, sans peur. Elle l’a laissa finir sans lui répondre tout de suite, consciente de la gravité de la situation. Toujours immobile, elle examina Nokomis avec intérêt. Tout à coup, un sourire franc apparu sur son visage, et ses yeux verts pétillèrent. Elle répondit à Nokomis avec confiance, et un ton quelque peu cérémoniel.

-Les ombres de la nuit peuvent protéger autant le malfrat que le juste. Dans ce cas, vous avez choisi le juste. Je suis Julianiah Keahisolla, Grand Prêtresse du dieu Viridis. Vous pouvez m’appeler Julia, et je suis enchantée, bien que surprise, de voir une si puissante… suivante… du dieu Lunam en ce lieu.

Elle avait hésité sur le mot « suivante », peut-être parce qu’elle avait une idée plus précise en tête, ou qu’il y avait. Elle fit à Nokomis un petit signe de déférence, avant de continuer sur un ton solennel.

-Je vous promets au nom de mon dieu que je ne cherche pas à faire de mal à la famille Allingwyrd – et par conséquent au jeune Caedmon.

La grande prêtresse regarda Caedmon, qui avait tout entendu, mais qui peinait à se tenir debout, même avec l’aide de son père ébahis. Elle avança lentement vers lui, lui mit une main sur la tête et marmonna quelques choses. Aussitôt, une légère lueur verte éclaira la pièce. Julia resta ainsi un long moment, rendant Caedmon mal à l’aise. Elle finit par hocher la tête, puis une lueur dorée remplaça la lueur verte, et Caedmon ressentit une chaleur apaisante montant de ces pieds jusqu’à sa tête. Il se sentit mieux et pu se redresser, mais il gardait encore ses quelques courbatures de la journée, ainsi qu’un bon mal de tête.

-Écoute-moi bien, mon enfant, car j’ai une tâche à te confier. Si tu acceptes, tu acquerras la puissance de défendre ce qui t’es cher, et tout ce qui est bon en ce monde, d’un futur sans liberté et sans joie. Cela mettra en doute ta conception du monde, et le danger t’entourera de toute part. Maintenant, choisit. Prosterne-toi devant moi, et accepta ma quête divine, ou alors retourne t’en d’où tu es venu, et tu retournas dans la cage tranquille et répétitive que tu appelles ta vie…

Elle fit une pause recula de quelques pas, hochant la tête vers Nokomis. Elle attendit, priant les mains jointes et les yeux fermés, alors que Caedmon regardait tours à tours la grand prêtresse, Nokomis, puis son père. Ce dernier semblait totalement dépassé, il ne fit que hocher la tête vers son fils, signe qu’il ne souhaitait pas être mêlé à cette décision. Sans un mot, il s’en retourna, marchant dans le corridor du retour. La grande prêtresse ne réagit pas plus et Caedmon sentait qu’il n’était peut-être pas poli de l’interrompre. Il écouta ce que Nokomis avait à dire, puis il se remémora sa vie.
Sa vie était plutôt confortable, mais Julia avait raison de dire qu’il se sentait un peu prisonnier de la routine. Il ne pouvait pas voyager, voir le monde, et les chances d’apprendre sur les autres cultures étaient sérieusement limitées dans cette ville, en particulier à cause de l’Unique. Faire changer les choses, entre autres, était un objectif qu’il désirait secrètement, mais il était incapable de se voir réussir, et encore moins si tous les nobles étaient aussi têtus que sa coéquipière Andrea. Il se rendit compte, plus objectivement maintenant, de ce qu’elle était devenue avec le temps, et redoutait que cela lui arrive, ou que ce soit le futur de cette ville.
Prenant une grande inspiration, car ce genre de dilemme compliqué lui déplaisait, il fit ce que son instinct lui dit, et s’avança, puis s’agenouilla. Julia rouvrit les yeux et fit un grand sourire chaleureux.

-Il a fait le bon choix! Nous pouvons commencer!

La Grande Prêtresse s’était écriée comme si elle s’adressait à d’autres. Elle prit son souffle, et mit ses deux mains sur ses épaules.

-Si je suis encore prisonnière ici, c’est parce que l’Élu de Viridis est tombé, et n’a pas su protéger sa lignée. En acceptant la Quête Divine de Viridis, Caedmon Allingwyrd, tu prendras sa place et ses pouvoirs. Acceptes-tu cet honneur?

-Oui, je l’accepte.

-Bien. Sache que Viridis ne demande rien sans donner, mais il ne donne rien sans demander, non plus. Viridis te demande ta dévotion et ta loyauté envers ses principes : La protection, la liberté, et la vie, ainsi qu’en tes propres principes. Acceptes-tu?

-…J’accepte.

Caedmon commençait à hésiter, bien qu’être élu ne semblait pas être si restreignant, voyant Nokomis. Les principes ne lui posaient pas plus de problèmes, s’y reconnaissant bien.

-En échange, Viridis t’offre son aide, sa loyauté, et son pouvoir. Maintenant, JE te demande d’accepter sa Quête Divine : Reste incognito pour le moment, apprends à te servir de tes pouvoirs et apprends tout ce que tu peux sur l’histoire, particulièrement la chute des dieux. Offre tes pouvoirs ou ta protection à ceux dans le besoin, mais fait une demande juste, en retour. Entoure toi d’alliés de confiances, soutient et aide à construire le culte de Viridis, et travailles à réunir les dieux contre l’ennemi. Lorsque le temps sera venu, fait tout en ton pouvoir pour ramener le pouvoir de dieux. Acceptes-tu, Caedmon Allingwyrd?

Caedmon hésita longtemps, et la pièce resta en silence, sauf les prières continuelles provenant des racines scintillantes. Il finit par accepter, suivant encore son instinct plutôt que sa logique. La prêtresse reprit son souffle, soulagée, et ferma ses yeux un instant, marmonnant une prière en elfique. Une larme coula sur sa joue, mais elle la sécha, puis eu un léger sourire, comme s’il se remémorait quelque chose de perdu. Avec un trémolo dans la voix, elle continua la cérémonie.

-Le dieu Viridis est grandement affaiblit, et tu es plus vieux que le demande normalement la cérémonie, alors il nous faudra lui demander une dernière faveur pour accomplir la cérémonie. Répète avec moi, veux-tu?

-Nous, la Grand Prêtresse Julianiah Keahisolla, et Caedmon Allingwyrd, implorons Viridis d’accorder une partie de son pouvoir, et celui de ses croyants, pour réincarner Caedmon Allingwyrd en Caedmon Allingwyrd, Élu de Viridis.

Commençant à être las de toutes ces cérémonies, Caedmon répéta machinalement la phrase, avec un ton solennel, bien que peu enthousiaste. Refermant les yeux, Julia écouta quelque chose. Soudainement, les racines entourant la pièce se mirent à luirent vert et or, et les lueurs se dirigèrent toutes vers le centre de la pièce, où les deux se tenaient. De nombreux chuchotement purent être entendus, certains lointains, d’autre plus proches. Nokomis reconnu des dizaines de prières à Viridis, en plusieurs langages différents. Caedmon prit soudainement plus au sérieux la cérémonie.

-Il accepte, maintenant voici sa demande. Répète mes mots…

-D’accord…

-Nous… -Nous.

-Offrons…-Offrons.

-Nos…-Nos.

-Vies…-Vies..?

La lumière or et vert emplis le centre de la pièce en un éclair éblouissant, puis et un cylindre brillant enferma Julia et Caedmon. Caedmon leva soudainement sa tête, conscient d’avoir été manipulé, mais plutôt que de trouver de la ruse dans le regard de l'elfe, il trouva de la compassion et des larmes. Il tenta de s’éloigner, mais elle agrippa sa tête de force et la serra contre son ventre. La lumière devint tellement aveuglante pendant un instant que même Nokomis dû regarder ailleurs. Elle vit du coin de l’œil le tunnel, autrefois droit et lisse, commencé à se fissurer. Caedmon n’avait soudainement plus la force de se débattre, il ne put que s’accrocher, sans espoir, aux tissus amples de la robe de la prêtresse.

-Serre les dents.

Ce furent les derniers mots de la grande prêtresse avant que des flammes vertes ne les couvrirent en entier, crépitant violemment. Nokomis pu retourner son regard sur le cylindre, et vit la scène. Tout essai pour briser le cylindre fut dévié futilement. S’il y eut des cris, les vibrations, les prières, et le crépitement des flammes les couvrirent. Après quelques instants, les deux flammes tombèrent en poussière brillante qui disparurent dans le sol, et le cylindre fini par se dissiper. Une plante en rosette poussa au milieu la pièce, et les racines scintillantes continuèrent d’envoyer l’énergie à cet endroit. La plante pulsa rapidement, et grossit à vue d’œil, jusqu’à ressembler la plante qui était dans la pièce au début. Elle s’ouvrit, et… Caedmon en sortit, tombant à genoux, et toussa comme s’il allait vomir. Il avait l’air tout à fait semblable, et portait les mêmes vêtements.

Toutes lumières et sons s’éteignirent aussitôt, hormis une légère lueur dans tout le couloir. Celui-ci se fissurait d’avantages, et semblait même onduler. En un instant, Caedmon reprit son souffle, bondit sur ses pieds, et poussa Nokomis dans le tunnel.

-Il faut sortir et vite!

Ils coururent dans le tunnel, mais lorsque la cave était en vue, ils eurent l’impression de ne plus avancer du tout. Ou plutôt, ils avançaient, mais le plancher s’allongeait en même temps. Derrière, le tunnel lumineux s’allongeait aussi, et la pièce sombre, ne devint qu’un point obscur, rapetissant sans cesse. Ils redoublèrent d’effort, mais la cave s’éloignait de plus en plus vite, jusqu’à ce qu’ils sentissent une pression dans leur dos. Ils furent littéralement expulsés du tunnel à grande vitesse, ayant l’impression de descendre, tourner, monter, monter, monter… Ils avaient l’impression de voyager très rapidement, et ce bien que la cave restât dans leur champ de vision. Ils l’atteignirent finalement la cave en s’arrêtant tout d’un coup, ayant un peu le tournis.

Sigmund était là, immobile, le regard vitreux fixé sur le mur. Lorsque Caedmon le secoua, il s’anima tout d’un coup, examinant le mur qui maintenant n’était plus qu’un mur de brique uniforme et normal. Il regarda les autres murs, sans rien dire.

-Tient, c’est bizarre j’aurais juré que le bruit venait du sous-sol, mais il n’y a pas la moindre craque dans les murs. Je vais faire un tour du quartier, ce pourrait être un rempart de la haute ville qui à céder avec l’averse.

Il n’avait pas le ton d’un conspirateur, il croyait sincèrement ce qu’il disait, et ne montrait pas de signe de se souvenir de quoi que ce soit depuis être descendus. Il monta de la cave, informant sa femme de ses conclusions. La pluie s’était arrêtée, alors il offrit à Iks de le conduire vers la bibliothèque avant que la pluie ne recommence. Il examinerait en même temps les maisons et murets des alentours. Après s’être remit de l’étourdissement, Caedmon prit la fameuse bouteille qu’il avait aperçue plus tôt, l’ouvrit avec les dents, et en bus une longue… très longue… gorgée, avant d’en offrir à Nokomis.